LISIS
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Fabrizio Li Vigni

Je suis postdoctorant IFRIS depuis octobre 2019. Mes recherches actuelles – qui ont pour titre « Can civic tech help democracy to be democratized ? » – portent sur les plateformes numériques de participation politique. Je travaille en particulier sur la manière dont des partis politiques mettent en place des dispositifs de co-construction des lois et des décisions avec les citoyen.ne.s sur Internet. Mes objets d’étude sont les plateformes « Parlement & Citoyen » (initiative transpartisane d’un certain nombre d’élu.e.s français.e.s), « Decidim » (initiative du parti « Barcelona en comù » qui administre Barcelone depuis 2015) et « Rousseau » (initiative du catch-all party « Mouvement 5 Etoiles », au gouvernement en Italie depuis 2018). Mon approche combine STS, sociologie politique et sociologie de l’argumentation, et vise à répondre aux deux questions suivantes :
– dans quelle mesure l’argumentation en ligne des citoyen.ne.s diffère de celle en présentiel, et comment l’en ligne et le hors ligne interagissent-ils ? Comment le pouvoir est-il distribué ? Et comment le débat est cadré et contraint par la matérialité des infrastructures numériques ?
– quels sont les ancrages culturels et matériels des développeurs des plateformes et comment ceux-ci traitent-ils les contributions citoyennes en ligne ? De quelle vision du monde les algorithmes sont-ils porteurs et comment s’inscrit-elle dans les codes ?Je suis docteur en sociologie à l’EHESS de Paris avec une thèse (défendue en novembre 2018) sur « Les systèmes complexes et la digitalisation des sciences. Histoire et sociologie des instituts de la complexité aux États-Unis et en France » (https://www.theses.fr/2018PSLEH134). La thèse aborde la question de la relation entre les cultures scientifiques contemporaines et l’usage grandissant de l’ordinateur dans la production des savoirs. Elle a comme objet d’étude un domaine scientifique fondé par le Santa Fe Institute (SFI) dans les années 1980 aux États-Unis : les « sciences des systèmes complexes ». Avec un regard sociologique ancré dans les STS et dans le courant pragmatiste, elle pose ensuite des questions sur le statut socio-épistémique de ce domaine, sur les modalités de l’administration de la preuve dans ces savoirs fondés sur la simulation numérique et enfin sur les engagements épistémiques tenus par les spécialistes des systèmes complexes.
1. Normativité des modèles et régimes du futur Trois communautés d’anticipation dans les sciences de la complexité. Revue d’anthropologie des connaissances, 14-1, 2020 : https://journals.openedition.org/rac/4261.
2. Le projet épistémique des sciences des systèmes complexes. Philosophia scientiæ, 24-1, 2020 : https://journals.openedition.org/philosophiascientiae/2201.
3. “Traveling Codes” Leuphana Workshop – 30-31 March 2017. Bulletin de Méthodologie Sociologique, 2017, Vol. 136 74–81. Online at: http://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0759106317725650
4. Agent Cultures and Zombielands – 23-25 June 2016 Leuphana Conference. Bulletin de Méthodologie Sociologique, 2017, Vol. 133 71–77. Online at: http://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/0759106316681086
5. Il pensiero complesso tra epistemologia e impegno civile. Introduzione al Metodo di Edgar Morin. Physis. Rivista internazionale di Storia della Scienza, Vol. L, Nuova Serie, Fascicoli 1-2, 2015, pp. 389-400. Online at: https://www.academia.edu/25658079/Il_pensiero_complesso_tra_epistemologia_e_impegno_civile._Introduzione_al_Metodo_di_Edgar_Morin
6. (avec Jean Foyer et Christophe Bonneuil). Entretien avec Edgar Morin. Complejidad, n. 20, Julio-Septiembre 2013, pp. 53-62. Online at: http://www.academia.edu/4973142/Entretien_avec_Edgar_Morin_Complejidad
7. Les non-humains peuvent-ils être des porte-parole ? COMMposite, Vol. 16, N. 1, 2013. Online at: http://www.commposite.org/index.php/revue/article/view/143/139