Alejandra Jiménez est doctorante en économie au LISIS depuis décembre 2024. Sa thèse qui s’intitule : « Métriques et indicateurs pour les transitions agroécologiques: une approche en temps-réel des « transformations » » sous la direction de Mireille Matt et Allison Loconto.
Résumé :
L’agroécologie est considérée comme l’une des alternatives de production les plus durables et équitables. La transition agroécologique a été présentée principalement comme un processus défini par différentes phases, chacune caractérisée par « niveau » de soutenabilité. Différents cadres et outils ont été développés pour évaluer le processus de transition agroécologique (TAPE (FAO), ACT basé sur le cadre analytique de Gliessman, LUME (AS-PTA)). Ces cadres ne permettent pas, pour le moment:
- de suivre les transitions en train se de faire,
- d’anticiper les transformations souhaitées,
- de construire des chemins de transition et
- de définir des critères permettant de comprendre la progression du processus de transition (est-on sur la bonne voie ?) et la performance de celui-ci (quelle transformation a-t-on atteint ?).
C’est tout l’enjeu de cette thèse. Ancrée en économie avec une composante sociologique, elle vise à contribuer au champs de la transition agroécologique et de la transformation des systèmes agroalimentaires vers des systèmes plus durables. Elle se basera sur deux cas d’étude de développement de systèmes agroécologiques soutenables (SAS) en Argentine et France. Ces SAS s’apparentent à des Living Lab où une diversité d’acteurs (agriculteurs, citoyens, universités, entreprises…) co-produisent des innovations « transformatrices ».
L’originalité du projet est de co-concevoir une méthode qui permettra aux acteurs des territoires en transition, de développer des indicateurs et métriques des transitions qui soient pertinents dans leur contexte. Cette méthode sera participative, itérative (révision des chemins de transition et analyse des critères de décision), anticipatrice (développer des visions collectives des transformations visées et souhaitées des systèmes) et formative (permettre des apprentissages collectifs).
Ce projet de thèse est financé par le metaprograme METABIO et le Parteneriat Européen AGROECOLOGY.
https://www.agroecologypartnership.eu/