LISIS
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Lucas Lopez Dovina

Doctorant, UGE

Lucas Lopez Dovina est doctorant au LISIS depuis octobre 2024 et réalise une thèse en Sciences Politiques sur les organisations finançant des initiatives de restauration écologique / renaturation dans l’action publique territoriale, sous la direction de Gabrielle Bouleau (INRAE/LISIS). Elle est financée par un contrat doctoral de l’Université Gustave Eiffel.

Après avoir été diplômé du master « Transitions Ecologiques » de Sciences Po Grenoble – au cours duquel il a réalisé un stage au LESSEM (un laboratoire INRAE, Grenoble) sur la gouvernance du bois-bûche en Chartreuse (publication en cours) – il a réalisé une année supplémentaire au sein du master « Etudes Environnementales » à l’EHESS (mémoire de recherche sur une Agence Régionale de la Biodiversité en France, sous la direction de Gabrielle Bouleau).

Son travail s’inscrit entre la sociologie de l’action publique, les « street-level bureaucrats » et les politiques de biodiversité.

Résumé du projet de thèse :

Les espaces naturels et leurs sols, grands réservoirs de biodiversité qui assurent de nombreux « processus écologiques fondamentaux comme les cycles biogéochimiques ou le cycle de l’eau » (Desboeuf De los Rios et al., 2021), font l’objet d’attentes sociales et politiques croissantes. Parmi ces attentes, la renaturation / restauration écologique fait l’objet d’une attention particulière, notamment dans le cadre des récents débats autour du règlement européen sur la restauration de la nature ; ou encore en France, dans le cadre de l’objectif « Zéro Artificialisation Nette » fixé pour l’horizon 2050. Au sein de ces textes, la renaturation traduit des volontés politiques, tant de compensation (dans le cadre du ZAN, de « compenser » l’artificialisation de certains espaces (France Stratégie, 2019)) ; que de restauration des « connectivités écologiques » ou des « écosystèmes » ; ou encore de réduction des vulnérabilités des villes à divers enjeux stratégiques.

La thèse vient enquêter sur les administrations qui se positionnent en faveur d’une meilleure prise en compte des enjeux de renaturation dans des espaces où cohabitent des usages parfois opposés, voire conflictuels. Il s’intéresse donc aux bureaucraties qui ont notamment pour rôle de juger de la qualité écologique de projets de renaturation déposés dans le cadre d’appels à projets. Il fait l’hypothèse que pour comprendre la place qu’occupe ces initiatives dans l’action publique territoriale, il faut aller observer le travail bureaucratique au plus près, c’est-à-dire aux guichets où se jouent leurs financements.

Cours : 2024-2025 (Semestre 1), Théories Sociologiques au XXème siècle – TD, Licence 2, UFR SHS, Université Gustave Eiffel