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[Soutenance] Thèse Benjamin Raimbault – « À L’OMBRE DES BIOTECHNOLOGIES Reformuler la production de savoirs par la bio-ingénierie en France et aux Etats-Unis »

À L’OMBRE DES BIOTECHNOLOGIES
Reformuler la production de savoirs par la bio-ingénierie en France et aux Etats-Unis
Thèse dirigée par M. Pierre Benoît JOLY présentée et soutenue à l’Université de Paris-Est le 21 septembre, à partir de 13h,Bâtiment Bois Etang, Amphi B
Résumé :

Qu’est-ce que la bio-ingénierie ? Assimilée à l’essor des nouvelles manières de manipuler et contrôler le vivant par la modification du génome depuis les années 70-80, la bio-ingénierie est fréquemment identifiée et restreinte aux biotechnologies à ADN. Ingénieriser le vivant est alors synonyme du développement des plantes génétiquement modifiées et des transformations de l’industrie pharmaceutique qui témoignent de l’apparition d’un nouvel agencement entre science, industrie et politique. Au milieu des années 2000, une communauté d’ingénieurs se rassemble autour du terme de « biologie synthétique » avec pour ambition de faire advenir la « vraie » bio-ingénierie. Davantage qu’un nouveau domaine scientifique, cette communauté naissante revendique une véritable utopie technique de modification du vivant sur le modèle de l’électronique et de l’informatique en rupture avec les biotechnologies à ADN et leurs régulations. Cette utopie est néanmoins marginalisée et la biologie synthétique se range alors comme un domaine scientifique stabilisée.

La thèse enquête à partir de l’émergence de la biologie synthétique pour interroger les pratiques et les régulations de la bio-ingénierie depuis le milieu des années 80. Suivre la bio-ingénierie permet alors de mettre à jour un régime de production de savoir à l’ombre des biotechnologies à ADN et des récits dominants sur la manière dont le savoir contemporain est produit. L’expression « à l’ombre » renvoie alors aux régulations délaissées, aux applications peu révolutionnaires, aux acteurs puissants et discrets, aux secteurs économiques peu enquêtés, aux programmes peu étudiés pour rendre compte de ce que l’on appelle les biotechnologies et de la production de savoirs contemporaine.

MOTS-CLES : bio-ingénierie, biologie synthétique, sociologie des sciences, STS, régime de savoirs, scientométrie, ethnographie

Composition du jury :
– Mme Bernadette BENSAUDE-VINCENT, Professeure émérite des Universités, Université Paris I, CETCOPRA
– Mme Ulrike FELT, Professeure de Science and Technology Studies, Université de Vienne
– M. Jean-Paul GAUDILLERE, Directeur de recherche INSERM, CERMES3 (Rapporteur)
– Mr. Pierre-Benoît JOLY, Directeur de recherche INRA, LISIS (Directeur)
– Mme Béatrice MILARD, Professeure des Universités, Université Toulouse Jean Jaurès, LISST (Rapporteure)
– Mr. Dominique VINCK, Professeur ordinaire, Université de Lausanne, STSlab (Examinateur)
Vous êtes les bienvenu.e.s à la soutenance et au pot qui suivra (merci de m’indiquer votre présence pour des raisons d’organisation).